Réunion du 26 octobre 2023 – De la médiation par l’écrit …

C’est en présence d’un auditoire composé d’une petite quinzaine d’adhérents que le président Jean-Louis Amoroso a ouvert la 9ème réunion hebdomadaire de la saison 2023/24 en abordant diverses questions administratives en rapport avec les inscriptions à la Fédération, la rénovation des cadres de l’association – des volontaires sont attendus pour bomber les cadres (d’exposition s’entend !) – et les diverses manifestations photographiques en cours [NDLR : Voir l’onglet ‘’Évènements’’].

De la médiation par l’écrit…

Sur ce dernier point, des visites qu’il a effectuées dans les lieux d’exposition, notamment à La Manufacture à Aix en Provence pour “Regards Croisés” et “Les Parcours”, …

Jean-Louis Amoroso remarque : « Dans les expos, on s’est rendu compte qu’il y avait des séries pour lesquelles de nombreux auteurs font des textes qui ne sont pas forcément descriptifs de ce qu’il y a sur l’image ».

[NDLR : Chaque photographe des Regards Croisés 2023 – Djamila Beldjoudi-Calin, Vanessa Kulay, Ahmed Merzagui, Anaïs Ondet, Sihem Salhi, Anne Locquen, Youcef Senous, Frédéric Martin, Lynn S.K et Guillaume Nedellec – a accompagné sa série d’un texte, l’un descriptif de la démarche photographique présentée, l’autre de la nostalgie de retrouver son pays, un autre encore de la transmission…].

Il évoque tout particulièrement le cas de Vanessa Huzay qui expose “Après les cigognes” une série d’images accompagnée d’un texte évoquant sa mère [NDLR : ou sa grand-mère plutôt – Lire le texte ICI] .

Il aurait pu évoquer aussi le cas de Frédéric Martin qui présente “Sérotonine” et qui parle de la représentation du bonheur ou plutôt de l’acceptation de son état de non-bonheur [NDLR : Rapporté au projet d’exposition de Phocal, nous avons trouvé ce texte très inspirant … Il est ICI].

 « Cela rejoint en plein nos préoccupations, ajoute Jean-Louis Amoroso ; On ne doit pas toujours rester dans le figuratif, dans l’immédiateté et les images.  Il faut que l’on se prenne un peu la tête, pour écrire des textes qui renvoient à des sentiments intérieurs mais il ne s’agit pas non plus d’intellectualiser à outrance ».

Pour Jacques Filiu, à propos d’images sur le bonheur, ou les bonheurs, puisque c’est le thème de l’exposition de février, « ce type de photo vient de chaque auteur, de chaque histoire ; Cela vient de nous, de tout le travail qu’on a fait ; Et à partir de là ressortent des idées à propos de photos portées par nos sentiments ».

En revanche, Ange Subrini s’élève contre les textes longs. Un peu hors sujet ne s’agissant pas de textes à vocation de légendes, il déclare : « Moi je pense que l’image traduit quelque chose ; Elle est faite pour réveiller en moi des sentiments peut être différents de ceux du photographe mais qui me parlent alors que le texte veut me dire : voilà ce que ma photo veut dire ».

Stage Michel Garofano

Il fut par ailleurs question du stage “post-traitement” organisé par Michel Garofano les samedis 18 et 25 novembre et 02 et 09 décembre dans les locaux de l’association. L’association organisatrice de l’exposition de Port de Bouc s’étant prononcée tardivement sur les dates – vernissage le samedi 25 novembrecette journée du stage Garofano devra être reportée.

IMPORTANT : Il resterait 2 places disponibles…

Présentation de tirages papier

Jean-Marc Caschetta  a présenté une douzaine de tirages couleurs d’images qu’il a prises lors du Bol d’Or 2023 – le 86ème – qui s’est déroulé le samedi 16 septembre dernier sur le circuit Paul Ricard, au Castellet. Malgré un accès difficile à la piste du fait de la présence en bordure du circuit de hauts grillages et de dispositifs ne permettant pas de s’y coller, il propose une série d’images en ”filé”, technique dont il possède parfaitement la maitrise.

Images projetées

Chez Ange Subrini qui ouvre le bal… Il propose des images traitées en monochrome et prises lors du safari du Café Photo du samedi précédent. « Elles sont hors du thème du safari… C’est un peu sur l’architecture, la géométrie » présente l’auteur.


Pour Guy Jouannelle qui prend le relai, c’est dans ses archives qu’il a ressorti les quelques clichés qu’il présente : « Il y en a quelques-unes qui m’ont fait pensé au bonheur ».  La première a été prise lors de la finale de la Coupe du Monde 2018, la suivante sur la plage du Prado, les deux autres viennent du carnaval de Fort de France et la dernière est plus personnelle : « Ce sont mes filles ».


C’est aussi un voyage aux archives qu’a fait Guy Lacaze pour constituer la série d’images qu’il présente. Elles datent de 2018, 2019 et 2023 pour les plus récentes mais elles ont de commun d’avoir été capturées aux alentours du Vieux Port.


Surprenant ! C’est sans doute le qualificatif le plus adapté pour décrire le travail de recherche que présente ensuite Brigitte Carotenuto : « J’ai travaillé cette semaine sur la triple exposition [] et toutes mes photos sont solarisées ». Sur l’une de ses photos – la 3ème dans la galerie ci-dessous – elle précise : « C’est la copie exacte d’un tableau de Cézanne. J’ai fait comme lui : le pot, le citron, les pommes… » [NDLR : Le tableau en question est visible ICI]. La dernière image – jugée « moins originale » par Jacques Filiu – en décalage avec celles qui précédent, est une invitation à poursuivre sur un autre chemin…

Les expressions des adhérents présents vont de « c’est très original », « belles compositions », « bravo pour ton travail, pour ta patience » au compliment inspiré et enthousiaste formulé par Ange Subrini : « Ta série est extraordinaire ; Dans tout ce que tu représentes, il y a l’état sauvage ! ».

Selon Christian Coulon, c’est un travail qu’il faut présenter au concours Auteur de la Fédération Photographique de France.


C’est justement Christian Coulon qui prend le relai en présentant une petite série de quatre lumineuses et graphiques photos en noir et blanc qu’il destine à l’exposition de Port de Bouc, « s’il y a de la place ! ».


C’est en Birmanie et en Chine que Christian Dandreis entraine ensuite l’auditoire avec une pré sélection d’images d’enfants, reproduites à partir de diapositives, qui pourraient, selon lui, alimenter le thème du “Bonheur” de février [NDLR : C’est sans doute là qu’il faut voir la difficulté de représenter un Bonheur ! Sur certaines, la rédaction y voit le jeu ; Sur d’autres, il y a le respect, la sérénité, l’innocence… mais quid du bonheur !?].


A propos de sérénité, Jean-Marc Caschetta propose ensuite une série d’images monochromes joliment contrastées, prises dans l’abbaye de Cadouin, en Dordogne.  


Retour à Marseille avec Philippe Caré qui propose ensuite quelques images prises dans les couloirs de la Cité Radieuse de l’architecte Le Corbusier.


« Ça c’est assez vieux, mais je les ai retravaillées » introduit Gilles Monaco qui proposent des images « mystérieuses », « inventives, créatives », « différentes » a commenté l’auditoire.


Faisant précéder sa série d’un texte explicatif, Jean-Luc Lebouil a ramené d’une sortie à Gardanne, une série de photos prises en bordure de l’usine Altéo, productrice d’alumine et autres dérivés de la bauxite. « Toute l’usine est rouge, mais j’ai fait le choix de présenter essentiellement des images monochromes » introduit l’auteur.


Pour clore la séance, en marge de ce qui est habituellement acceptable, Jean-Louis Amoroso propose une grosse série de 25 photos en provenance de New-York. « Je vous explique le pourquoi : j’ai le droit, c’est une série élaborée » se justifie le président en réponse au tollé désapprobateur mais néanmoins amusé des adhérents présents. « En plus, je colle à l’actualité puisque ce sont des photos d’Halloween ! ». Et en plus, c’est le Président !

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