Réunion du 12 octobre 2023 – Expo Phocal : garder l’esprit de groupe

Il fallait s’y attendre : avec le retour du président Jean-Louis Amoroso, en plus d’une introduction de séance plus copieuse, ce fut le retour des débats autour du thème de l’exposition hivernale de Phocal. Alors, est-il illusoire de croire que le Bonheur contentera tout le monde ? Le Bonheur est-il dans le Bassin ? La réponse est (peut-être !?) un peu plus loin…

Donc, oui, …

… the Président is back, et en ouverture de séance, il a tenu à remercier la trésorière, Nicole Kévorkian, pour avoir assuré l’intérim ces 4 dernières semaines : « merci d’avoir assuré la collecte des adhésions et fait les rappels… Ce n’est pas simple ! ».

Jean-Pierre Creissen publié dans France Photographie…

« Hier au courrier, poursuit Jean-Louis Amoroso, j’ai reçu le numéro 287 de France Photographique dont les thèmes étaient ‘Spécial Nature’ et ‘Macro-proxy photographie’, et à l’intérieur, que vois-je ? Une page consacrée à Jean-Pierre Creissen ! ». Bravo donc à Jean-Pierre Creissen et le président de rappeler aux adhérents, lorsqu’ils sont distingués par une parution, un prix ou autre, d’en informer la rédaction de Phocal.org en documentant le fait.

Distinction entrainant concours, le président tient à rassurer « ceux qui sont impatients » : « Les inscriptions à la Fédération ne vont pas tarder… ».

Rappels…

Quelques rappels sont ensuite faits : L’exposition de Christian Ramade, les Parcours du festival Phot’Aix auxquels participe Marie-Christine Brabant , l’exposition de Bernard Lesaing a propos de laquelle, le président tient à préciser que l’auteur n’est présent à la Galerie Vincent Bercker « que les mardis, mercredis et jeudis »… Christian Dandreis ponctue ce paragraphe en invitant les adhérent à aller voir l’exposition de Marie-Christine Brabant : « L’expo de Marie est une expo qu’il faut aller voir… Elle est magnifique ! ». 

Pour les concours de la fédération, le président appelle chacun à constituer ses archives. « On va essayer de réduire les temps de passage des images en demandant de faire de l’auto-editing ». Sans doute voulait-il dire que chaque auteur devra se charger lui-même de faire une sélection des photos qu’il mettra en concours sans s’en remettre à l’arbitrage systématique du groupe pour ce faire.

Retour sur la problématique de l’expo Phocal…

« Je sais que vous n’êtes pas arrivé au bout d’un consensus, mais la première des choses va être de déterminer les auteurs » déclare Jean-Louis Amoroso qui annonce que l’expo se déroulera au Vieux Bassin. Il envisage par ailleurs, selon le nombre de photos, que des grilles soient mises au centre de l’espace ; « Ce n’est pas beau, je vous l’accorde, mais c’est une éventualité ». Il insiste néanmoins sur le fait « qu’il ne s’agit pas de faire des murs d’images » et précise qu’il faut aller vers le “multiformat. « On verra la scénographie… Il faut faire un groupe de pilotage et il est possible d’imaginer s’adjoindre une aide extérieure pour les sélections ».

Après cette première livraison d’informations, Christian Coulon accuse réception : « La liste des participants dépend du sujet, cela me parait évident ! » et Jacques Filiu consolide : « Une fois que l’on a le sujet, il faut profiter du lieu pour faire quelque chose de très beau et il n’y a pas besoin de mettre beaucoup de photos ». Sur ce dernier point, le président est d’accord : « Ce n’est pas la course à l’échalote… A la base, il faut garder l’esprit d’ensemble, il n’y a pas à tirer la couverture à soi ». Il parle d’une soixante de photos.

[NDLR : Pour résumer à ce point, il est donc question du Vieux Bassin à Allauch, de “multiformat“, d’une soixantaine de photos, d’un groupe de pilotage, d’une possible aide à la sélection…].

« J’exclus d’emblée que l’on fasse ce que l’on fait déjà à la foire où là, aucun sujet n’est imposé » poursuit le président. [NDLR : Ce sera donc une expo à thème ! On progresse…]. « Il est par ailleurs plus facile de communiquer sur un thème que de dire : venez voir le travail des membres de Phocal » puis de conclure : « La décision finale appartiendra au Conseil d’Administration » !

A ce stade, compte tenu des échanges qui ont animé les réunions précédentes sur ce point [NDLR : Échanges rapportés par la rédaction de Phocal.org mais qu’apparemment peu ont consultés !], on aurait pu penser que la réunion allait passer à autre chose… mais que nenni, la capacité de rebondissement des adhérents (et du président) est très grande et c’est reparti sur le choix du thème autour du “Bonheur” : « Il faut que le sujet permette à tous de s’exprimer » lance Jacques Filiu ; « Ce sera impossible » répond Christian Coulon ; « Il faut puiser dans nos réserves… on a des milliers de photos… » insiste Jacques Filiu.  

Pour Christian Coulon, une photo animalière ne rentre pas dans le cadre du bonheur… « De même qu’une photo de course de Jean-Marc [NDLR : Jean-Marc Caschetta] ; Soit on s’en tient au thème, soit on met n’importe quoi… C’est l’un ou l’autre » et d’argumenter : « Il m’est souvent arrivé de voir des expositions sur un thème donné et souvent, je ne voyais pas le lien qu’il y avait entre la photo que je regardais et le thème affiché ; Je pense qu’il y avait une certaine malhonnêteté intellectuelle à proposer des photos qui n’étaient pas dans le thème ».

De façon sous-jacente, le thème dont il est question reste axé sur “le bonheur“…

Christian Coulon poursuit : « De toute façon, il faut bien partir de l’idée que l’on ne pourra pas tous exposer en fonction du thème choisi. Si l’on doit choisir des photos qui montre le bonheur, cela exclut quelques personnes et ça, il faut l’accepter ! » Pour lui, le thème du bonheur est lié à l’humain, aussi, « dans les photos, il faut qu’il y ait de l’humain ».

Le président Jean-Louis Amoroso conteste ce point ; Il tente une échappée vers un consensus : « Dans la partie de l’expo, il n’est pas exclu qu’on puisse faire une soirée projection avec des séries de Phocal… Là, le thème sera libre ».

On en reste là !

Tirages papier…

C’est Ange Subrini qui reprend le cours habituel de la réunion en proposant une série d’images récentes. « La semaine dernière, j’avais fait un petit “voyage” pour faire une série sur le Boulevard National, car j’y ai travaillé pendant plus de 20 ans, explique-t-il, et puis je me suis dégonflé en voyant ce que j’ai vu… je n’ai pas eu le courage. Or, samedi dernier, dans la Provence, une page entière était consacrée à cette artère avec des images du photographe Abed Abidat. [NDLR : Il s’agissait d’un article sur le travail de la sociologue Claire Bullen illustré par les photos de Abed Abidat]. Alors, je suis reparti cette semaine ».

Images projetées…

Fort logiquement, c’est Ange Subrini qui entame les projections puisqu’il poursuit sa présentation du boulevard National avec des images projetées cette fois-ci.


C’est depuis le village de Roussillon, dans le Lubéron, que Philippe Caré a ramené quelques images ocrées. « Je ne connaissais pas Roussillon… J’y suis allé dimanche et j’ai fait quelques photos ». « Sur un lieu comme celui-ci, conseille Jean-Louis Amoroso, il faut y aller une fois pour se donner une idée et y retourner après, en anticipant sur la lumière ».


Christian Coulon présente ensuite une très belle série d’images monochromes, datant d’octobre 2022, prise dans la tour LUMA à Arles.


C’est à une visite du Sillon de Talbert, dans les Côtes d’Armor, qu’invite ensuite Jean-Luc Lebouil qui fait précéder ses images d’une explication : « Le Sillon de Talbert est situé dans les Côtes d’Armor, au départ de la commune de Pleubian, dans la région du Trégor. Cette une flèche littorale formée de sable et de galets sur 3,2km de long, 35m de largeur et 6 à 9m de hauteur est une curiosité géologique façonnée il y a 3 siècles ». La série reçoit de très bons avis à l’image de Christian Coulon qui déclare : « C’est une belle série ».


Plage de Cassis tramée, automne dans le parc de Gémenos, image infrarouge, light painting et modification des couleurs, … il y a toujours un côté recherche de l’image originale chez Gilles Monaco


C’est une vision lunaire, au sens propre du terme, enfin presque, que propose ensuite Jacques Milhaud en plus de deux images qui respirent la sérénité, voire le bonheur ??


Étang de Tau et plage de l’Espiguette ont été les territoires couverts par Guy Lacaze pour cette présentation d’images.


« C’est un peu la série à mes pieds moi-aussi » s’amuse Daniel Nicolini en référence à un échange précédent où Christian Coulon demandait à Jean-Luc Lebouil : « A quelle hauteur ont été prises les photos d’empreintes de mer dans le sable » [NDLR : voir ci-devant] et qui avait eu pour réponse : « A mes pieds ».


Pour Brigitte Carotenuto, c’était une première : « Alors moi, je n’ai jamais fait de portrait, c’est la première fois » introduit-elle en présentant quelques belles images « originales » selon les adhérents…


Enfin, pour clore la séance, Jean-Louis Amoroso, complète sa présentation de la semaine passée faite en “direct différé” de New-York en retournant à Little Island depuis Allauch. Quel grand écart ! « Je suis allé un après-midi et j’ai attendu jusqu’au soir » explique-t-il en montrant des images axées sur les infrastructures du parc qui domine l’Hudson River à la lumière du jour tombant.

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