C’est en présence de 16 adhérents que s’est tenue la 27ème réunion hebdomadaire de la saison 2023/24 et il faut noter, parmi ces adhérents, la présence d’André Allio venu présenter les images de son exposition : « Bunny in the city » qui a orné, du 05 février au 02 mars dernier, les murs de l’Atelier de la Photo à Marseille. « Merci d’avoir pensé à nous… » dira le président Jean-Louis Amoroso.
En introduction, le président fait un point sur les dossiers en cours : la Fête des fleurs et des plantes du 07 avril à Allauch où des photos de Camargue seront exposées sur bâche – « La Camargue, ça presse ! » insiste Jean-Louis Amoroso qui prévoit d’exposer…
… 25 images en 80 x 120.– la journée du 23 mars à Martigues pour les jugements des concours de l’Union Régionale PACA de la Fédération Photographique de France – « le 23 mars à Martigues ce serait bien de covoiturer » – et la participation de Phocal à la rencontre interclubs organisée par le club de Pertuis. Sur ce dernier point, le président conforte l’idée qu’un thème ne sera pas imposé
Grands Prix Auteur : Commentaires des juges
Le président est ensuite revenu sur les succès des auteurs Phocaliens aux Grand Prix Auteur de la fédération Photographique de France ( FPF). Les auteurs, Didier Debrand sur le thème libre, d’une part, et Brigitte Caroténuto sur le thème créativité d’autre part, ont partagé les avis reçus de la part des trois juges qui ont statué sur les œuvres de ce concours.
Et ces avis sont plutôt sur la réserve, c’est le moins que l’on puisse dire…
Ainsi, en ce qui concerne le thème “Général” du Grand Prix Auteur, pour Ana Sartori, globalement, « le niveau est assez faible, les dossiers sont très inégaux ». Pour ce juge, « les auteurs devraient élargir leurs champs de vision, faire refléter le pouvoir de la création, développer des récits personnels et singuliers », ou encore : « se raconter en explorant bien toutes les formes de la photographie ».
Pour André Jacquart, « 12 séries en compétition, c’est peu, très peu ! ». [NDLR : Il faut relativiser ! En effet, le Grand Prix Auteur 2024, sur ses deux versions – général et créativité – a permis le dépôt de 19 séries. C’est certes moins que l’an passé – 23 séries – mais bien mieux que les années 2022 (11 séries), 2021 (11 séries) et 2020 (17 séries)]. Il ajoute : « Pourtant, ce n’est que par une démarche d’auteur qu’un photographe peut vraiment s’exprimer ! ». Pour lui, dans les travaux présentés, si la cohérence est souvent là, si les photos prises isolément sont souvent de qualité, « il manque à l’ensemble ce plus dans le fond et la forme, qui apporte l’originalité et en fait un vrai travail d’auteur ».
Denis Duclos partage l’avis du 1er juge quant à la faiblesse du niveau général ; « Seules les 3 premières séries peuvent être qualifiées de travail d’auteur avec néanmoins quelques faiblesses, plus ou moins importantes, dans leur construction ». En ce qui concerne les autres dossiers, pour lui, « les auteurs ne semblent pas avoir compris les ressorts du travail d’auteur, à la fois du point de vue conceptuel (thématique et intention) et du point de vue de la construction de la série (protocole, écriture photographique et narration) ».
Les avis seront tout autant tranchés et réservés vis-à-vis de la version “Créativité” du Grand Prix Auteur.
Pour Ana Sartori, « le niveau est assez faible, les dossiers sont très faibles par rapport au titre “Créativité” et l’intention des auteurs n’est pas toujours évidente » et de disserter sur la définition de créativité.
Pour André Jacquart, la présence de seulement 6 séries, « c’est une grande déception… ». De plus, déclare-t-il, parmi elles, « quelques-unes donnent une impression de déjà vu et/ou manquent de cohérence parce que sans idée force pour sous-entendre le travail ou parce que complétées d’images qui cassent l’ensemble ».
Denis Duclos relève lui aussi « l’extrême faiblesse du niveau » et de conclure : « Seule la première série correspond aux attentes de ce concours ».
Reporter Sans Frontières se consacre à Willy Ronis…
En novembre dernier, le 74ème album de la collection “100 photos pour la liberté de la presse” de Reporter Sans Frontière était consacré à Elliot Erwitt. Dans le cours de la réunion de ce soir, Guy Lacaze signale que le 75ème numéro de RSF est consacré à Willy Ronis [NDLR : Achats possibles ICI ].
[NDLR : Teaser de RSF à propos de Willy Ronis :
Un petit garçon qui court sa baguette sous le bras, une silhouette nue penchée à sa toilette, une ouvrière haranguant ses camarades dans une usine en grève : les images de Willy Ronis sont autant d’icônes du « réalisme poétique ». Disparu en 2009 à presque 100 ans, le plus engagé des photographes humanistes laisse derrière lui une oeuvre majeure et fraternelle. Ses plus célèbres photos sont réunies dans le nouvel album de Reporters sans frontières.
Proche des gens de peu dont il est issu, et libre compagnon du Parti communiste, Willy Ronis est estampillé photographe de gauche dès le début de sa carrière. Pour une presse illustrée avide d’images, il part couvrir, en porte-drapeau du Front populaire, les grèves, les manifestations, les conditions de vie des ouvriers, mais aussi les premiers départs en vacances, les guinguettes du bord de Marne, les banlieues nouvelles qui sortent de terre.
… en lire plus ICI ]
Christian Coulon éditeur de “Ténébreuse Islande“
On connaissait déjà les images de Christian Coulon sur l’Islande [NDLR : Voir (notamment) article ICI ], mais c’est en tant qu’éditeur qu’il a présenté ce soir son livre photo intitulé “Ténébreuse Islande” et réalisé avec l’aide de Blurb Editeur.
Quelques images extraites du livre :
Images projetées…
Parmi les images projetées du jour, certaines ont servi de base à des présélections pour la fête des fleurs – il s’agissait donc de photos de Camargue – ou pour le Super challenge “A la manière de Cartier-Bresson“, ou pour le “National Reportage Papier“, ou encore pour Challenge “Le livre, la lecture (Couleur ou monochrome)” ou celui de l’”autoportrait“.
C’est Marie-Christine Brabant qui engage le processus en proposant des images de Camargue. Parmi les images présentées ci-dessous, 8 ont été présélectionnées.
Jean-Louis Amoroso présente ensuite des images à fins d’une sélection pour le challenge “A la manière de Cartier-Bresson“.
Après avoir présenté semaine passée une sélection de 8 images pour le National Reportage Papier, laquelle (sélection) fut positivement reçue par les adhérents présents, Jean-Luc Lebouil a présenté une autre série sur un sujet différent : une foire aux chevaux. La sélection de la semaine passée est préférée à celle qui figure ci-dessous.
Chantal Mahérault pour sa 2ème participation poursuit la présentation de son univers photographique…
Comme souvent, le chercheur, l’expérimentateur, Gilles Monaco propose des travaux originaux, dont un portrait à l’infrarouge (Image 5) ayant la particularité d’avoir été pris à 25600 ISO pour une vitesse de 1/20 seconde et une ouverture à f/2.8.
Brigitte Caroténuto emmène ensuite l’assistance dans le domaine du livre et de la lecture pour une sélection pour le challenge éponyme.
Comme Brigitte, Nicole Kévorkian postule pour le challenge “Le livre, la lecture“, mais aussi pour “Autoportrait“.
Jean-Pierre Creissen propose ensuite quelques images pour alimenter les présélections pour la Fête des fleurs et des plantes. Nous sommes donc en Camargue…
Toujours en Camargue avec les images proposées par Jean-Marc Caschetta…
En revanche, Jean-Paul Buffille postule pour le challenge “A la manière de Cartier-Bresson“…
Enfin, Guy Lacaze oublié du classement aléatoire des présentations de la soirée [NDLR : Encore désolé !], clôt la série des images projetées avec des propositions pour la Camargue…
Conclusion : Dans la soirée, 32 images ont été présélectionnées sur le thème de La Camargue… Elles viennent s’ajouter aux 9 présélectionnées semaine passée et aux 16 présentées lors d’une exposition sur ce thème accrochée en 2020 sur les murs de La Samaritaine à Marseille… Sachant qu’il est prévu que 25 seulement soient exposées le 07 avril pour la “Fête des Plantes et des Fleurs“, il y a donc encore du boulot !